Je voudrais d'abord répondre à M. Bertrand, qui dit toujours que le chômage résulte de la crise, qu'il devrait regarder du côté de nos voisins allemands. L'Allemagne avait le même taux de chômage que nous à l'été 2008 ; depuis, il a baissé, alors que le nôtre a explosé ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Ma question s'adresse à M. le Premier ministre.
Depuis un an, nous vous demandons de nous éclairer sur la hausse de deux points des prélèvements obligatoires – 40 milliards d'euros – qui figure dans les prévisions que vous envoyez tous les ans à Bruxelles.
Nous avons déjà eu une première réponse dans le budget pour 2011. Il comprend 11 milliards d'euros d'augmentations d'impôts, à travers diverses hausses comme, par exemple, celle de la TVA sur le triple usage de l'internet.
Aujourd'hui, nous avons une nouvelle piste. M. Copé nous explique, dans un entretien à un quotidien, qu'il préconise une augmentation de la TVA, avec l'argument suivant – je le cite : « Un point de TVA, ça se voit à peine. »
Un point de TVA, monsieur Copé, ça se voit à peine quand on est très riche et que l'on épargne l'essentiel de son revenu ! Mais quand on a des revenus modestes et que l'on a du mal à boucler ses fins de mois, une hausse d'un point de TVA, c'est une forte perte de pouvoir d'achat, qui conduit souvent à une baisse de la consommation. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Monsieur le Premier ministre, vous qui aviez proposé la même idée en 2007, vous semblez dire aujourd'hui qu'elle n'est pas dans vos projets. Alors, qui faut-il croire ? Le Premier ministre d'aujourd'hui, ou M. Copé, qui prépare la campagne de M. Sarkozy pour 2012 ? Les Français sont prévenus : c'est encore une fois, aujourd'hui ou demain, les plus modestes qui paieront l'addition de votre politique. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)