Madame Guigou, je croyais que vous aviez entendu ce que j'ai dit tout à l'heure sur l'Égypte et la Tunisie. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Le Président de la République, Mme Merkel et M. Cameron n'ont pas attendu vos recommandations pour exprimer, directement ou en lien les uns avec les autres, leurs préoccupations et leur soutien. Nous n'avons pas attendu vos propos d'aujourd'hui pour agir dans le cadre européen. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Comme je l'ai déjà dit, les ministres des affaires étrangères de l'Union européenne ont pris hier des décisions très nettes et fait des propositions pour aider à cette transition, qui concernent aussi bien la préparation et l'organisation des élections, et tout ce qui touche à la démocratie, que le développement et les aspirations économiques et sociales. Et j'ai moi-même cité la BERD comme devant être le relais de ces actions.
Des décisions concrètes ont donc déjà été prises à la fois par le Président de la République, au niveau du Gouvernement comme au niveau de l'Union européenne. Et ce sont là des choses concrètes, pas des discours comme ceux que vous tenez. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Sur les mesures de gel enfin, je vous rappelle que le Conseil des affaires étrangères de l'Union européenne a adopté une première décision gelant les avoirs de l'ex-président Ben Ali et de son épouse ; et nous venons de décider hier qu'une liste complémentaire serait adoptée dès cette semaine. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)