Ma question s'adresse à Mme la ministre chargée de l'outre-mer.
Puisque c'est vous qui allez me répondre, madame la secrétaire d'État chargée de la santé, permettez-moi de vous exposer rapidement la situation très grave que connaît la collectivité de Wallis-et-Futuna depuis presque un an, en raison du conflit qui oppose la société EEWF à la population. Les prix du kilowattheure et du mètre cube d'eau étant, dans nos îles, parmi les plus élevés de l'outre-mer, les Wallisiens et les Futuniens réclament une baisse des tarifs et la mise en place d'une société mieux adaptée aux réalités et aux besoins de la population.
Pour obtenir plus de transparence dans la gestion de la société et réagir au licenciement de l'un des employés, huit salariés de l'entreprise ont décidé de faire grève. Or, après huit mois de grève, la société a décidé de licencier les grévistes sans aucune indemnité. Une telle décision, illégale et injuste aux yeux des Wallisiens, a provoqué un mouvement de révolte en vue d'obtenir le départ du directeur et la constitution d'une nouvelle société.
Les conséquences de ce conflit sont très graves pour la population. En effet, en juillet 2010, durant trois jours, l'île de Wallis a été plongée dans le noir et privée d'eau potable. Les responsables d'un tel acte, qui ne sont autres que des agents de la société, bénéficient jusqu'à ce jour d'une impunité totale. Les familles des salariés grévistes se sont retrouvées, durant de longs mois, sans revenu et dans une détresse totale. Une grande partie des usagers est privée d'eau et d'électricité, suite à des coupures abusives ordonnées par la société.
Cette triste situation, dans une collectivité de la République où les besoins en eau et en électricité ne sont pas assurés normalement, est inacceptable et indigne de la France. La société EEWF est pourtant, comme EEC en Nouvelle-Calédonie, une filière de GDF-SUEZ, société française. Je souhaite donc que Mme la ministre chargée de l'outre-mer intervienne auprès de GDF-SUEZ, EEC et EEWF afin que toutes les mesures nécessaires et efficaces soient prises, que les habitants de Wallis-et-Futuna soient mieux considérés et qu'ils retrouvent tous leurs droits dans une collectivité digne de la France et de la République.