Monsieur le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, je souhaite vous interroger ce matin sur l'avenir du lycée Ambroise-Croizat d'Auby. Construit il y a trente ans à la demande pressante des parents d'élèves et des élus, classé en zone sensible depuis 1992, récemment labellisé « lycée des métiers », cet établissement obtient d'excellents résultats aux examens et joue un rôle très important pour les jeunes de milieux particulièrement défavorisés.
Malheureusement, lors du comité technique paritaire du 25 janvier dernier, la suppression du bac pro « Administration » a été confirmée pour la rentrée 2011, ce qui va se traduire par une nouvelle baisse des effectifs – 290 élèves contre 600 élèves il y a cinq ans – et par une baisse correspondante des personnels. Cette suppression va évidemment fragiliser un lycée qui, selon le rectorat, figure parmi les établissements menacés, à terme, de fermeture parce que ne franchissant pas la barre des 300 élèves.
La communauté éducative dans son ensemble – lycéens, anciens élèves, enseignants, parents d'élèves, élus des quarante-sept communes, regroupés dans un comité de défense présidé par le maire d'Auby, Freddy Kaczmarek – est résolument opposée à cette perspective. Elle considère qu'une telle fermeture serait un gâchis qui ferait perdre à de nombreux élèves toute chance de poursuite d'études ou d'insertion dans la vie active.
Cette perspective irait à l'encontre d'une équipe enseignante très impliquée dans une réelle relation de proximité avec les élèves autour de projets adaptés au contexte de l'établissement, un établissement qui accueille aussi une vingtaine d'élèves en situation de handicap. Cela irait également à l'encontre de la volonté récemment réaffirmée par le conseil régional de procéder aux investissements nécessaires pour moderniser et rénover les locaux.
Par conséquent, monsieur le ministre, ma question est simple. Avec Jean-Jacques Candelier, également député du Douaisis, je vous demande quelles mesures vous entendez prendre non seulement pour revenir sur cette décision de suppression, mais aussi pour préparer l'avenir de cet établissement en y implantant des filières nouvelles, attractives, à définir évidemment avec les milieux économiques.