Madame la députée, je vous prie de bien vouloir excuser l'absence de Mme Christine Lagarde et de M. Éric Besson, dont les services m'ont fourni ces éléments de réponse.
Je voudrais tout d'abord réaffirmer la conviction du Gouvernement tout entier : notre pays n'a pas d'avenir sans une industrie forte, et le maintien et le développement de notre industrie sont pour le Gouvernement une priorité quotidienne.
En ce qui concerne l'entreprise Fralib, vous l'avez rappelé, le groupe Unilever a annoncé au début de l'année 2011 son intention de fermer le site de Gémenos, pour des raisons liées à la fois à l'évolution du marché du thé – avec une montée en puissance des gammes de distributeurs – et aux caractéristiques propres du site de Gémenos.
Face à cette volonté d'Unilever, Éric Besson a demandé au préfet des Bouches-du-Rhône de se mobiliser afin qu'aucun salarié ne soit laissé au bord du chemin.
Le préfet a donc mis en place une mission d'expertise et de médiation afin d'explorer toute piste pouvant permettre le maintien de l'emploi. Cette mission, achevée le 9 décembre 2010, a malheureusement fait le constat que le maintien par Unilever de sa décision de fermeture était inéluctable. La direction poursuit désormais les discussions avec les salariés sur le volet du nécessaire accompagnement de ceux-ci.
Cette fermeture entraînera bien évidemment des actions de revitalisation. L'État veillera par ailleurs à ce que les actions de compensation proposées par le groupe Unilever soient à la hauteur de la réputation et des moyens financiers de cette grande entreprise.
L'État reste mobilisé sur ce dossier. Au-delà du contrôle du respect des obligations sociales du groupe, le Gouvernement veillera à accompagner et à faciliter la reprise du site.
Le deuxième sujet de votre question est l'entreprise Netcacao.
Malgré une augmentation de son chiffre d'affaires et la création de sa propre marque, cette entreprise connaît des difficultés de trésorerie. Le cabinet d'Éric Besson a récemment organisé à Bercy, avec le concours du médiateur national du crédit, une table ronde avec la direction et les banques afin d'identifier les pistes qui pourraient permettre de trouver des financements pour l'entreprise.
Le tribunal de commerce de Marseille, alerté sur le manque de fonds propres de la société, rendra son jugement demain. Ce jugement tiendra compte de la position des banques et des partenaires prêts à investir dans cette affaire. Les discussions se poursuivent pour faire entrer un fonds d'investissement au capital de l'entreprise.
Le Gouvernement reste très attentif à la situation des 190 salariés de Netcacao et le cabinet de M. Besson est particulièrement mobilisé sur la situation préoccupante de cette PME.