Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Sylvie Andrieux

Réunion du 1er février 2011 à 9h30
Questions orales sans débat — Usines fralib et netcacao dans les bouches-du-rhône

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvie Andrieux :

Ma question s'adresse à Mme la ministre de l'économie, des finances et de l'industrie.

Le 28 septembre dernier la société Unilever France a annoncé son intention de fermer au mois d'avril l'usine Fralib de Gémenos dans les Bouches-du-Rhône et de délocaliser son activité en Pologne.

Cette entreprise fabrique des sachets de thé et des infusions ; elle emploie 182 salariés, auxquels s'ajoutent plus d'une cinquantaine d'emplois indirects.

Selon la direction d'Unilever, cette fermeture est justifiée par un manque de compétitivité.

Pourtant, la France est le deuxième plus gros marché du thé en Europe de l'Ouest. La quantité de matière première dans les sachets de thé a baissé de 20 %, alors que le prix pour le consommateur ne cesse d'augmenter. Le salaire des ouvriers de Fralib pour une boîte de thé, c'est 15 centimes – soit un coût ridicule – alors que la boîte est revendue 2,80 euros.

Dans le même temps Unilever France a reversé 1,05 milliard d'euros de dividendes à ses actionnaires entre 2007 et 2008.

Aujourd'hui les collectivités locales et les salariés tentent de sauver cette usine.

D'un autre côté, depuis l'automne dernier, la société Netcacao, basée à Saint-Menet, qui emploie 190 personnes, vit une situation paradoxale : ses carnets de commandes sont pleins, mais un manque de fonds propres freine l'entreprise. C'est demain, 2 février, que le tribunal de commerce de Marseille dira si l'entreprise est mise en redressement judiciaire ou si elle poursuit son activité. Après avoir racheté l'entreprise à Nestlé en 2006, les repreneurs ont investi 18 millions d'euros dans l'outil de production. Il ne manque que 6 à 8 millions pour que l'entreprise soit sauvée, mais les banques ne jouent pas le jeu et l'État n'a toujours pas reversé un trop-perçu d'impôt.

Derrière ces chiffres, il y a près de 400 personnes qui vont perdre leur emploi, près de 400 familles qui vont se retrouver dans des situations dramatiques.

Alors que l'ancien ministre chargé de l'industrie s'était adressé aux parlementaires pour valoriser l'action du Gouvernement contre les délocalisations et les fermetures d'entreprises, alors que le Président de la République ne cesse de dire qu'il faut maintenir nos entreprises sur notre territoire, que va faire le Gouvernement pour sauver Fralib, Netcacao et leurs 400 salariés ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion