Lors de votre audition par la commission d'enquête sur les mécanismes de spéculation, vous avez déclaré, madame la ministre, que vous faisiez du taux d'impôt sur les sociétés irlandais un point capital et vous semblez être toujours sur cette ligne. Pourtant, le Premier ministre irlandais a catégoriquement exclu de modifier le taux de cet impôt, affirmant que M. Sarkozy comprenait cette position. Qui croire ?
Comme M. de Courson, nous étions d'emblée partisans d'une restructuration de la dette grecque dans la mesure où le plan d'aide « à la Grèce » a surtout profité aux banquiers et aux marchands d'armes. La règle veut pourtant que le créancier négocie avec son débiteur défaillant ; or, on continue d'engraisser ceux qui se sont déjà largement enrichis. Cette politique est un véritable encouragement à la spéculation contre les États. Après la Grèce et l'Irlande, qui sera le prochain sur la liste ? Ne faut-il pas, madame la ministre, mettre les créanciers à contribution ?