La comparaison que vous avez faite, madame la ministre, entre la zone euro, les États-Unis et le Japon permet de mettre le doigt sur le problème européen. Nous avons un niveau d'endettement comparable au leur et même un peu inférieur, mais nos dettes sont nationales. Le Japon bénéficie de taux d'intérêt très bas parce que sa dette est détenue par des Japonais qui se satisfont d'une faible rémunération. La crise sera-t-elle, comme le recommandent M. Juncker ou encore l'Institut Bruegel, l'occasion d'« européaniser » la dette de la zone euro, à hauteur de 60 % par exemple, cette quote-part obtenant le « triple A », et le reste étant porté par les États membres ? Outre que les critères de stabilité seraient ainsi mieux respectés, l'Europe doit en finir avec les dettes nationales.