Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, bien entendu, cette proposition de loi ne peut laisser aucun d'entre nous insensible. Je pourrais reprendre à mon compte ce qu'ont dit les uns et les autres, tant ce texte éveille d'échos en nous, à propos du nomadisme et de l'appartenance à un territoire par sédentarisation.
Monsieur le ministre, vous rappeliez que vous avez été président de conseil général ; pour ma part, je n'ai pas eu cet honneur, mais, en tant que président de l'association des maires des Pyrénées-Atlantiques, j'ai pu constater les grandes difficultés que suscitaient très souvent dans notre département frontalier les rencontres entre « deux formes de société ».
J'ai aussi été très sensible à ce qui nous est arrivé il y a une semaine : comme nombre de mes collègues l'ont déjà rappelé, il a fallu légiférer dans l'urgence sur la garde à vue. Il me semble que les députés de la nation doivent éviter ce type de pratiques. Il faut légiférer lorsque le moment est venu, et pas sur l'injonction de quelque organisation extérieure que ce soit.
Monsieur le ministre, votre exposé m'a permis de mieux connaître ce dossier ; j'ai bien noté que des commissions travaillent actuellement sur le sujet et sur les réponses à apporter à ces questions. Néanmoins, dans la mesure où il s'agit ici d'êtres humains, nous ne pouvons pas conserver plus longtemps l'attitude de ségrégation qui est la nôtre aujourd'hui. Le grand pays qu'est la France, avec tout ce qu'il véhicule de positif, non seulement à l'intérieur de ses frontières,…