Monsieur Guy Teissier, je vous confirme que le Gouvernement entend bien mener à son terme, à Marseille comme dans les autres ports, la réforme portuaire engagée en 2008, car elle renforcera notre compétitivité économique au niveau de l'ensemble des ports français. Nous sommes aujourd'hui dans la dernière étape, à savoir le transfert des personnels de manutention aux entreprises privées.
Les partenaires sociaux ont engagé en 2008, vous le savez, des négociations sur la reconnaissance de la pénibilité des métiers portuaires, mais elles ont été suspendues en octobre 2010, à l'initiative des partenaires sociaux, dans l'attente du vote de la loi sur la réforme des retraites. Le Gouvernement est prêt à reconnaître la pénibilité de certains métiers portuaires. L'Union des ports de France a donc relancé les négociations, notamment sur la durée d'anticipation des départs en retraite, dans le cadre du mandat qui lui a été donné par le Gouvernement. C'est une chance historique donnée aux organisations syndicales de reprendre le dialogue sur cette question majeure. Comme vous, je regrette qu'elles aient choisi de quitter la table des négociations pour s'engager dans un mouvement social qui paralyse à nouveau le port de Marseille et d'autres dans notre pays. Certes, à Marseille, il y a toujours eu depuis le début de la crise un terminal pétrolier en fonctionnement, celui de Fos Lavéra, mais il s'agit d'un compromis absolument pas satisfaisant.
J'appelle donc tous les partenaires sociaux à faire preuve de responsabilité. Le Gouvernement est prêt à reprendre les négociations, prêt à reconnaître la pénibilité. Ce n'est pas que Marseille qui a mal à son port : c'est toute la France ! J'appelle les organisations syndicales à reprendre le dialogue. Nous sommes prêts à dialoguer autour d'une table, mais pour cela il faut être deux. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP.)