L'échec d'Abou Dabi constitue une alerte sérieuse pour l'avenir commercial international de l'électronucléaire français. Vous l'avez souligné, le mélange des genres est fort mal perçu à l'international.
Vous avez évoqué l'ATMEA, mais nous ne disposons pas aujourd'hui d'un produit de milieu de gamme. Le choix du haut de gamme, à savoir l'EPR, correspondait à une stratégie que je considère comme payante en termes d'images, mais la prospective à moyen et long terme montre qu'il faudra bien développer un milieu de gamme. Il faudra également une cohérence entre les acteurs nationaux : ceux qui produisent les machines et qui ont une vision technologique de l'avenir, et ceux qui, sur le plan commercial, vendent de l'énergie.
Je suis pour ma part opposé à toute démarche consistant à démonter AREVA. Il apparaît que c'est actuellement l'objectif numéro un d'EDF, et ce n'est pas acceptable ! De nombreux parlementaires de toutes sensibilités, ayant une vision technique et commerciale de l'électronucléaire civil français à moyen et long terme, se rejoignent sur ce point.