Je vous remercie, monsieur le président-directeur général, pour cette intervention détaillée qui répond largement aux questions que nous avions préparées.
En tant que porte-parole du groupe UMP à la Commission des affaires économiques, je mesure le chemin parcouru cinq ans après votre décision de nouer une vie nouvelle avec Gaz de France, la place que votre groupe occupe et, en définitive, le bien-fondé des choix que vous avez proposés à la France. Je tiens à vous en donner acte et à saluer la part personnelle qui vous revient dans ce parcours. Avec votre groupe et EDF, les Français sont des champions mondiaux de l'énergie.
En matière de nucléaire, nous connaissons votre appétit et vos souhaits. La question est éminemment politique. On évoque souvent la reprise de cette énergie dans le monde et, de fait, le nucléaire est accepté dans de nombreux pays. Quelle est votre vision géostratégique de l'avenir des différentes sources d'énergies dans les prochaines décennies ?
Alors que nous attendons les propositions du Gouvernement pour la présidence de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), le prix de l'accès régulé à l'énergie nucléaire historique (ARENH) soulève de vives questions. Notre commission, vous le savez, a choisi de simplifier le débat en le cantonnant au nucléaire historique, alors que l'accès régulé à la base incluait l'hydraulique. Reste à savoir combien coûte le kilowatt d'électricité nucléaire.
L'ARENH résulte du choix de céder, non des actifs, comme en Belgique, mais une partie du produit. Nous connaissons votre sentiment au sujet du prix du kilowattheure ainsi vendu. En vous demandant de le redire ici, nous n'entendons nullement mettre de l'huile sur le feu. Mais, en tant que partie prenante du débat, il nous paraît important tout à la fois de permettre à EDF d'assurer la prolongation de la durée de vie de ses réacteurs nucléaires et de prendre les bonnes décisions pour le marché de l'électricité.