Merci de cette présentation très pédagogique. C'est une question sur laquelle nous ne travaillons qu'occasionnellement, alors qu'elle est stratégique. J'ai été un peu choqué de vous entendre parler de candidatures de communes. Rien d'étonnant à ce qu'elles aient été retirées ! C'est un sujet porteur d'angoisse. Vous aurez toujours toutes les mamans et les associations contre vous et la seule manière pour vous de les calmer sera de promettre du développement économique, de l'éclairage public, des crèches – bref, de parler de tout sauf du coeur du débat. Ce n'est pas sain du tout. Il faut abandonner cette notion de candidature et parler plutôt de projet d'intérêt national, aux forts enjeux de sécurité, mené par l'ANDRA par délégation de son actionnaire qu'est la France. D'autres notions peuvent s'appliquer, comme l'intérêt général ou l'expropriation, sans exclure le moins du monde la concertation. L'idée de candidatures va vous faire perdre du temps. Vous allez essayer d'anesthésier les opposants en les achetant. Ce n'est pas bien.
Par ailleurs, dans un mode de pensée un tant soit peu ouvert sur l'avenir, les notions d'accessibilité et de réversibilité sont centrales. Les technologies évoluent et il ne peut pas être exclu qu'on ait un jour besoin de retravailler les déchets déjà retraités. Même si cela reste très théorique pour l'instant, je suis heureux que ce soit devenu un principe. Enfin, le financement de tout cela est-il basé sur une logique pollueur-payeur ? La taxation des installations nucléaires de base est-elle proportionnelle au volume des déchets ? Incite-t-elle à en produire le moins possible ?