Je pense que ce n'est pas une affaire corporatiste. Il ne s'agit pas d'aimer ou de ne pas aimer les avocats, d'aimer ou de ne pas aimer les magistrats, il y a quelque chose de beaucoup plus important : nous devons aimer nos libertés et les défendre et, de ce point de vue, vous voyez bien qu'il y a un clivage. Dans notre hémicycle, vous le savez, il faut expliquer pour ceux qui nous regardent. De la pédagogie, toujours !
Dans notre groupe, la densité d'avocats et de magistrats est plus faible qu'ailleurs mais, comme le soulignait M. Garraud, nous connaissons tous la réalité du terrain. Lui, il la connaît plus sur un plan professionnel, comme les avocats. Dans un pays où il y a plus de 900 000 gardes à vue par an, nous connaissons, nous, un grand nombre de leurs victimes.