Madame la ministre, nous étions globalement d'accord sur les deux sujets dont vous avez observé que le bilan était plutôt positif : la réduction des délais de paiement – même si l'on peut apporter des bémols, que Catherine Vautrin a déjà évoqués – et la création de l'Autorité de la concurrence. Pour le reste, nous avions dit ce qui allait se passer sur les conditions générales de vente et d'achat, sans toujours oser imaginer jusqu'où cela pourrait aller. Quant au statut de l'auto-entrepreneur, il est quand même extraordinaire que des députés UMP qui l'avaient voté déposent aujourd'hui une proposition de loi pour le réformer de fond en comble. Si on nous avait écoutés, peut-être aurait-on gagné du temps…
Je reviens sur ce qu'a dit Catherine Vautrin : des entreprises françaises qui produisent en France renoncent à vendre sur le marché français parce que la grande distribution leur impose des conditions drastiques et se tournent donc vers les marchés étrangers. C'est un problème bien différent des délocalisations.
Pour nous, la concurrence est un moyen. Pour vous, il semble que ce soit un but.
Enfin, vous évoquez souvent les codes de bonne conduite et la vertu, mais j'ai le sentiment que dans notre pays, on privilégie plutôt la petite vertu que la grande.