Monsieur le Premier ministre, vous n'êtes pas là ! Je suis là ! Je ne suis pas avec le Président de la République, qui rabaisse complètement le rôle du Parlement et use d'un autoritarisme qui fait la mauvaise fortune de la République. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.)
Mais un autre homme nous manque. En effet, la presse nous apprend que M. Copé entend pousser les feux sur le dossier des 35 heures. Lui-même indique que le chef de l'État lui a dit : « Vas-y, mon pote ! Les gens finiront par s'y rallier. »
« On a ouvert une brèche importante pour les retraites. Il faut en ouvrir une deuxième avec le temps de travail », dit le secrétaire de l'UMP, bien avisé comme d'habitude. Quel aveu !
Autrement dit, après avoir mis en cause le système de répartition des retraites au profit de la capitalisation (Protestations sur les bancs du groupe UMP), M. Copé, fer de lance du candidat Sarkozy, veut remettre en cause la durée légale du travail.
Faire travailler plus longtemps sans payer d'heures supplémentaires, abaisser le pouvoir d'achat et ne pas embaucher mais si possible licencier, tel est le choix de société du pouvoir et de l'UMP, tel est le rêve des possédants et des multinationales que vous représentez !
Vous rêvez également d'une troisième brèche : supprimer le salaire minimum conventionnel. Alors que les salaires et le pouvoir d'achat ont baissé – voir l'étude de la DARES du ministère de l'emploi –, vous avez refusé le plus petit coup de pouce au SMIC. Dans le même temps, les entreprises du CAC 40 ont vu leurs profits augmenter de 85 %. Les cadeaux fiscaux…