Monsieur le ministre de l'éducation nationale, 65 000 postes d'enseignants ont été supprimés depuis 2007 ; 16 000 le seront encore à la rentrée 2011, alors que l'on attend 48 000 élèves de plus dans le secondaire et 5 000 dans le primaire. Jamais un gouvernement et une majorité n'avaient montré, année après année, un tel acharnement contre l'école. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Il est grand temps d'arrêter ce massacre historiquement coupable quand l'avenir exige de jouer à fond la carte de la connaissance. L'école qui régresse, c'est la nation qui décline ! (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)
Le cynisme atteint son comble quand La Tribune confirme que les recteurs sont chargés de la basse besogne : « Pour les motiver, une prime au mérite vient même d'être instaurée. La part variable, de zéro à 6 840 euros en fonction de “la manière de servir et des objectifs atteints”, s'ajoutera à une part fixe de 15 000 euros. »
Ravaler ainsi les recteurs au rang de chasseurs de prime pour mieux ancrer la misère scolaire au coeur des territoires, c'est indigne et scandaleux ! (Protestations sur les bancs du groupe UMP.)