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Intervention de François Fillon

Réunion du 11 janvier 2011 à 15h00
Questions au gouvernement — Otages assassinés au niger

François Fillon, Premier ministre :

Monsieur le président Sauvadet, il n'est pas facile de répondre trois fois sur le même sujet, mais j'ai tenu à le faire afin de manifester ma gratitude à votre groupe pour sa position.

Vous me permettrez d'abord de rendre hommage aux militaires français, à ceux qui ont été engagés dans cette opération comme à tous ceux qui assurent la sécurité de nos concitoyens partout à travers le monde.

Ce matin, j'ai rendu visite aux deux militaires français qui ont été blessés, relativement légèrement, lors de cet affrontement, et qui sont hospitalisés à Paris. Une nouvelle fois, j'ai pu constater la force de caractère et la qualité d'engagement de nos soldats.

Je voudrais aussi que nous ayons une pensée pour tous ceux qui, notamment dans cette région, nous permettent d'accéder aux renseignements, ce qui constitue la première réponse à la violence du terrorisme.

Ensuite, je voudrais dire que, sous l'autorité de Mme Alliot-Marie, nous avons donné des consignes extrêmement fermes à nos compatriotes, pour qu'ils réduisent au maximum leurs déplacements dans cette zone.

D'abord, nous avons étendu la zone orange, celle où les déplacements ne sont conseillés que pour des raisons impératives, ce qui exclut le tourisme et les voyages évitables.

Les tours opérateurs seront réunis dans quelques jours. Devant vous, j'indique très solennellement que leur responsabilité personnelle est engagée. Depuis plusieurs mois, nous avons mis en garde les tours opérateurs contre les voyages dans cette région. Certains acceptent les conseils du Gouvernement ; d'autres considèrent qu'ils connaissent mieux la région que nos diplomates et nos experts. Je veux leur rappeler que leur responsabilité pénale sera engagée en cas d'accident.

Ensuite, nous avons demandé aux entreprises françaises qui emploient des personnels dans cette zone, de prendre toutes les mesures nécessaires à leur sécurité. Là aussi, les entreprises ont une responsabilité : elles ne peuvent pas envoyer des personnels dans n'importe quelles conditions.

Enfin, nous avons demandé aux gouvernements des pays concernés d'accroître la sécurité autour des zones fréquentées par des Français. C'est notamment ce que M. Juppé a fait hier au Niger.

Pour conclure, je rappelle qu'à l'initiative de la France, huit pays européens ont signé une lettre commune à Mme Ashton dans le courant de l'automne, lui demandant de présenter au Conseil européen un plan complet de soutien au développement et à la sécurité dans les pays du Sahel. Ce plan sera présenté en février. Je pense qu'il permettra de concrétiser un engagement beaucoup plus fort de l'Europe en faveur de cette région. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

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