En Poitou-Charentes, nous avons failli, il y a quelque temps, voir s'installer un constructeur d'éoliennes espagnol. Du fait du manque de visibilité dans le secteur en France, il a renoncé. Aujourd'hui, nous sommes en train de vivre la même chose avec le photovoltaïque.
Lors du Grenelle, Jean-Louis Borloo avait promis 600 000 emplois dans le renouvelable, non délocalisables. On en est très loin. Certes, Saint-Gobain va monter une deuxième usine photovoltaïque, mais en Allemagne ! Pourtant, le Bundestag a diminué les prix du photovoltaïque trois ou quatre fois dans l'année. Comment se fait-il alors que les Allemands accueillent cette nouvelle usine, et qu'ils installent des panneaux sur 100 000 toitures par an ?
Le moratoire français est sans doute la pire des solutions, la plus catastrophique en termes de visibilité – et les banques ne veulent d'ailleurs plus prêter. Mais avant ce moratoire, pourquoi n'a-t-on pas installé en France cette filière de fabrication par les grands groupes ? Sans parler de Total, qui investit ailleurs, pourquoi la France décourage-t-elle tant l'installation d'entreprises de fabrication ?