En 2006, nous avons effectivement décidé de tarifs très intéressants. Pour lancer les panneaux photovoltaïques en France, il fallait cet électrochoc. Nous avons donc procédé à l'inverse de l'habitude : nous avons calculé ce que devait être le tarif afin que les gens puissent investir dans le photovoltaïque, compte tenu des prix de l'époque. Aujourd'hui, les prix ont baissé, les conditions d'accès ont changé, les produits sont fabriqués en Chine. Bref, la situation est complètement différente et le dispositif est victime de son succès. Ce que nous avions prévu, c'était de maintenir les tarifs pour les trois ou quatre années suivantes, le temps de déclencher l'envie de photovoltaïque. Ensuite, en 2008 ou 2009, ils auraient été remplacés par un système d'appel d'offres tel qu'a proposé M. Maus. Nous comptions aussi sur les investissements des grands groupes : EDF avait un projet à Saint-Auban, dans les Alpes de Haute-Provence, et Total envisageait d'investir en France plutôt qu'en Belgique. Nous pensions donc que ces tarifs élevés allaient susciter des investissements importants en France. Pourquoi Total et Saint-Gobain n'ont-ils jamais investi en France, alors que nous leur avions préparé un marché intéressant ?