L'unanimité de la mission a été obtenue sur le constat – la situation, les incohérences, les outils, etc. – pas forcément sur les solutions.
Sur l'évaluation de l'aide, je crois que le travail reste à faire ; nos entretiens ont mis en avant l'absence de lisibilité, ce qui ne vaut pas nécessairement pour l'efficacité.
Je souhaite revenir sur l'importance de la notion de conditionnalité de l'aide. Alors que certains n'envisagent cette question que de manière affairiste comme un nécessaire retour sur investissement, on pourrait au contraire s'intéresser aux progrès en matière de droits de l'homme ou d'éducation, des critères pertinents, me semble t-il.
J'ai insisté sur l'aide décentralisée. Si ce n'était pas l'objet principal de la mission, nous ne pouvions éviter le sujet qui mobilise des sommes considérables et répond aux impératifs de lisibilité et visibilité. On évoque souvent l'aide directe apportée par les départements et régions mais il peut aussi s'agir d'aide indirecte, par exemple des subventions versées par des petites communes comme la mienne à des projets plus importants.
L'idée de créer à l'Assemblée une délégation à la coopération au développement avait pour but de témoigner de l'importance de cette question pour les parlementaires. Si vous considérez que la Commission est le niveau approprié pour traiter le sujet comme il le mérite, cela me convient.
Sur le niveau des subventions, il me semble que les effets de la crise devraient se faire sentir pour tout le monde, y compris le fonds mondial. Je préfère que ce sujet soit traité sur les bancs de l'Assemblée plutôt qu'à l'Elysée !