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Intervention de Hervé de Charette

Réunion du 22 décembre 2010 à 10h15
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé de Charette :

Votre travail suscite de nombreuses réflexions et questions qui devraient donner lieu à débat plus fréquemment.

En premier lieu, il me semble que sur cette question le pouvoir est à prendre pour le Parlement. Il appartient à la Commission et non à une quelconque délégation de s'emparer du sujet et d'en traiter en profondeur les grands chapitres que vous avez dégagés. C'est un énorme travail à accomplir.

En second lieu, sur le niveau de l'APD, je considère que le chiffre de 0,7 % ne peut pas être traité comme une relique sacrée, cible de critiques permanentes. Dans la réalité, il se trouve que la France figure parmi les plus importants contributeurs. Il ne faut pas sans cesse battre notre coulpe mais s'honorer de la prééminence française ! En outre la politique d'aide au développement ne peut pas plus que d'autre être sanctuarisée et échapper au programme d'économies budgétaires auquel nous devrons nous astreindre dans les prochaines années. La demande de doublement de l'aide programmable ne peut aujourd'hui être soutenue dans un rapport parlementaire.

En troisième lieu, l'équilibre actuel entre multilatéral (45 %) et bilatéral (55 %) me paraît raisonnable. Nous devons maîtriser au minimum la moitié de l'aide que nous distribuons. Si nous devons préserver quelque chose, c'est l'aide au niveau européen. Nous devons être cohérents avec notre soutien à la construction européenne. S'il faut se battre pour rendre efficace une aide européenne très conséquente, cela ne signifie pas que nous devons nous livrer aux fonctionnaires européens.

En quatrième lieu, le choix de donner la priorité aux prêts sur les dons me paraît une bonne stratégie. Prêter, c'est responsabiliser. Nous devrions légitimer ce choix judicieux.

En dernier lieu, la coopération décentralisée doit bénéficier d'un large soutien pour permettre aux régions notamment de développer une véritable politique en matière d'aide au développement. En effet, la solidarité de proximité fonctionne.

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