Ce dont nous demandons l'augmentation sensible, c'est la partie de l'aide bilatérale constituée de dons, qui aujourd'hui représente 200 millions d'euros. Le rapport est très clair sur ce point. Ces sommes sont en effet très aisées à utiliser et la France pèche par la faiblesse des moyens ainsi mobilisés ; 500 millions d'euros seraient un bon niveau d'intervention.
En volume, il est vrai que nous sommes un contributeur très important, mais ces sommes comprennent tout aussi bien des annulations de dettes que des écolages, pour une part très substantielle du total ; or il n'est pas unanimement admis que ce type de dépenses relève de l'APD. Nos partenaires sont peut-être moins disants globalement, mais interviennent de façon plus efficace. Par exemple, à la contribution que verse la France au Fonds mondial de lutte contre le sida on peut opposer les contributions volontaires d'autres pays, plus visibles et plus valorisantes, au profit par exemple de l'Unicef. Par ailleurs, nos partenaires dégagent des marges de manoeuvre plus importantes que nous en matière de dons bilatéraux, notamment à l'égard des plus pauvres des pays d'Afrique.
Par conséquent, je le répète, c'est davantage la structure de notre aide que les montants globaux qu'il s'agit d'améliorer.