Monsieur le président, vous avez raison de rappeler l'objet de cette audition.
C'est un progrès que notre Commission soit consultée : on le doit à la réforme constitutionnelle, même si, je le concède, notre avis n'aura qu'un poids marginal.
Le style que vous avez adopté, monsieur Bailly, pour gérer votre mandat, nous a plu. Nous mettons à votre actif la pacification des relations avec les élus locaux, pacification que vous avez réussie grâce à votre conception des missions de La Poste. Vous avez décidé de conserver les 17 000 points de contact postaux tout en diminuant le nombre de bureaux de plein exercice. Cette vision était gagnante, je peux en témoigner en tant qu'élu rural. Nous vous apporterons notre confiance avec enthousiasme.
Quant aux résultats financiers – 800 millions d'euros –, ils sont excellents alors même que l'activité principale a reculé de 12 % en trois ans !
J'appartiens à une famille politique qui attache beaucoup de prix à la construction du marché intérieur européen. Le fait de vous être attelé à l'ouverture de ce marché dans le cadre des échéances imposées par les directives est à nos yeux très important.
J'en viens à mes questions.
Pouvez-vous prendre aujourd'hui l'engagement formel que, durant les cinq prochaines années – la durée de votre nouveau mandat –, La Poste restera à l'écart du marché des crédits revolving ? Il s'agit de produits toxiques, cela ne fait plus débat !
Vous avez été prudent sur la qualité, même si vous en faites l'une de vos cinq priorités. Le J + 1, c'est comme les 99 % de taux de réception de France Télécom : on n'y croit pas ! De plus, vous n'avez évoqué ni les erreurs d'expédition ni les pertes, alors même qu'il s'agit d'un enjeu important au moment où vous développez le marché des colis. J'ai reçu des échos de plus en plus nombreux à ce sujet. Or vous n'avez pas mis en place de vrai système de remboursement – lequel est à l'heure actuelle insignifiant. Que comptez-vous faire en la matière alors que vous aspirez à devenir un grand groupe dans le e-commerce ? Seuls des remboursements dignes de ce nom en cas de perte pourront créer une véritable confiance.
Vous avez évoqué la dette de La Poste, qui reste importante : dans quelles limites entendez-vous la contenir d'ici à 2015 ?
Enfin, je tiens à vous féliciter pour votre mécénat, notamment dans le domaine sportif en faveur des arbitres. Il est utile au plan social et La Poste se grandit en le pratiquant.