Actuellement, le contrôle sur les élus concerne essentiellement leur patrimoine. C'est très insuffisant pour détecter un éventuel enrichissement indu : nous traitons un symptôme, alors qu'il faut lutter contre la cause principale, la corruption, qui n'a pas toujours pour contrepartie le versement de sommes d'argent.
Une manière plus efficace de lutter contre le fléau de la corruption est d'obliger chaque élu à déclarer ses intérêts. D'autres parlements et, en premier lieu, le Parlement européen l'ont fait.
Je propose, par cet amendement, que chaque élu soit contraint de déclarer ses autres activités et fonctions, rémunérées ou non, ses participations significatives dans le capital de sociétés commerciales ainsi que celles de son conjoint. Il n'aura aucun chiffre à mentionner et se contentera juste d'indiquer la personne avec qui il a des liens.
Grâce à cette information – car cette déclaration doit être publique –, chaque citoyen pourra se faire son opinion sur les prises de position des élus. Cela permettra de détecter bien plus facilement des proximités susceptibles de créer des conflits d'intérêts.
La transparence sur ce sujet est une exigence démocratique à laquelle tous les élus doivent se soumettre. Nous devons être insoupçonnables quant aux motivations qui animent nos actions et nos votes.