Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, la proposition de loi que nous examinons aujourd'hui n'est pas de ces coupés sportifs dont les courbes félines et les lignes racées fendent l'air sans effort apparent et suscitent l'admiration des promeneurs. (Sourires.) Sur l'autoroute législative. monsieur le secrétaire d'État, je la rangerais plutôt dans la catégorie des véhicules utilitaires. Mais, après tout, qui ne se souvient de ces épiciers itinérants, dont la camionnette à panneaux abattants apportait pain, saucisses, légumes, friandises et rasoirs jetables aux habitants de nos villages ?
Pour ce premier texte qui vous voit siéger au banc des ministres, monsieur le secrétaire d'État, vous venez défendre sous les ors du Palais-Bourbon les retards du Gouvernement, la modernisation de l'étiquetage des produits cosmétiques et – l'honnêteté, l'ayant dit en commission, m'oblige à le rappeler – le dessaisissement du Parlement par lui-même.