Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Anne Lauvergeon

Réunion du 14 décembre 2010 à 18h00
Commission des affaires économiques

Anne Lauvergeon, présidente du directoire d'AREVA :

Je vous remercie de votre invitation, monsieur le président. La commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale a toujours été très attentive au nucléaire et, plus généralement, aux questions énergétiques. Je suis donc heureuse que cette tradition se perpétue avec l'expert que vous êtes.

Le nucléaire étant l'industrie du temps long, les problèmes qui le concernent doivent être posés de façon sereine et résolus avec détermination, en évitant les changements de cap trop fréquents. En ce sens, votre commission est un lieu idéal pour les évoquer.

AREVA aura dix ans en 2011. Sa stratégie est simple : être le leader mondial de la production d'énergie sans CO2, et réconcilier le nucléaire avec les énergies renouvelables, tous deux étant promis à un important développement. Leader mondial pour le premier, nous souhaitons devenir un grand acteur pour les secondes.

Les experts s'accordent à dire qu'il faudra produire deux fois plus d'énergie d'ici à 2050, tout en émettant deux fois moins de CO2. Il y a, bien sûr, d'énormes économies d'énergie à réaliser, tant dans les pays développés que dans les pays émergents ; mais il n'est pas moins clair qu'il faudra recourir massivement aux deux types d'énergies non émettrices de CO2 – bien qu'elles n'aient pas été inventées à cette fin –, à savoir le nucléaire et les énergies renouvelables. Les synergies entre les deux sont d'ailleurs nombreuses, qu'il s'agisse des technologies ou des enjeux commerciaux ; ainsi, nous vendons du nucléaire à des électriciens qui veulent aussi se développer dans le domaine des énergies renouvelables. Le meilleur exemple est celui de Duke Energy, aux États-Unis. Depuis le début des années 2000, nous entretenons des relations significatives avec ce groupe s'agissant du nucléaire, et nous avons créé avec lui une joint venture, Adage, spécialisée dans la biomasse. C'est sur la base de cette volonté d'un « clean energy park » qu'a été décidée la construction d'un réacteur EPR dans l'Ohio.

Notre stratégie est donc, en quelque sorte, une motion de synthèse entre le développement historique du nucléaire en France et la nécessaire production d'énergies renouvelables. Il ne s'agit pas, au demeurant, d'une démarche seulement politique, mais aussi d'une « offre business » porteuse d'un sens profond.

Lors de la création d'AREVA, en 2001, certains étaient sceptiques sur le modèle unique intégré, qui consiste à fournir aux électriciens l'ensemble de la chaîne nucléaire, depuis l'uranium jusqu'au recyclage, en passant par la construction de réacteurs et la maintenance ; aujourd'hui, ce modèle est devenu la référence pour nos concurrents, qui tentent de le mettre en oeuvre.

On parle indifféremment de l'« industrie » ou de la « filière » nucléaire, sans savoir ce qu'il y a derrière ces mots. Une comparaison avec l'aéronautique permettra de mieux les comprendre. Si les électriciens étaient les compagnies aériennes, nous serions, nous, des fabricants assimilables à Airbus : nous ne produisons pas d'électricité – de la même manière qu'Airbus ne fait pas voler ses propres avions – ; nous fournissons seulement aux électriciens ce dont ils ont besoin pour leur production.

De même que les compagnies aériennes choisissent – chez Rolls-Royce, Pratt & Whitney ou Safran – les moteurs des avions qu'Airbus leur fournit, les électriciens choisissent – chez Alstom, Toshiba ou GE Energy – les turbines des centrales que nous leur livrons : chacun son métier. Si l'on a beaucoup parlé, dans le passé, d'une possible fusion entre AREVA et Alstom, nul n'a jamais songé à une fusion entre Airbus et Safran, laquelle empêcherait les compagnies de choisir les moteurs de leurs avions. Dans le même esprit, on a souvent parlé de réunir AREVA et EDF. Pour poursuivre la comparaison, la fusion d'Air France avec Airbus ferait évidemment progresser la part de marché que ce dernier détient chez Air France, mais il en irait tout autrement pour celles qu'il détient chez les concurrents d'Air France.

Je suis donc favorable à « l'équipe de France », monsieur le président, mais certains clients électriciens ne souhaitent pas acheter l'ensemble des solutions françaises : les schémas doivent donc rester à géométrie variable. Il faut une offre à la carte. D'autant que, pour répondre à une autre question que vous avez posée, nous proposons une gamme de réacteurs de génération dite III +, lesquels répondent à des normes de sécurité mises en place aux États-Unis et en Europe suite à trois événements majeurs : l'accident de Tchernobyl – même s'il n'eût pas été possible avec des réacteurs français de génération II –, Three Mile Island aux États-Unis et le 11 septembre 2001. Ces nouvelles contraintes obéissent à un principe simple : quoi qu'il arrive au sein d'un réacteur – y compris des événements aussi rares qu'une explosion d'hydrogène ou la fusion du coeur –, aucune fuite ne doit intervenir, ni dans l'air, ni dans le sol ; tout doit rester dans le bunker. De même, quoi qu'il arrive à l'extérieur – y compris des événements aussi improbables que la chute d'un avion de ligne, une bombe ou un missile –, l'intérieur ne doit subir aucun impact. Pour être honnête, seule une bombe nucléaire pourrait avoir de très lourdes conséquences ; mais son explosion sur un réacteur EPR n'est pas franchement l'hypothèse la plus envisageable.

Le réacteur franco-allemand EPR, a été conçu pour les besoins de pays comme la France et les pays européens, ainsi que de gros pays émergents ; si son emprise au sol est restreinte, sa puissance de 1 650 mégawatts est trop élevée par rapport à certains marchés ; d'où la nécessité d'ATMEA1, réacteur de moyenne puissance que nous avons créé en 2007 avec Mitsubishi. Si le choix s'est porté sur ce groupe, c'est pour conjuguer les meilleures expériences possibles, mais aussi, nous ne le cachons pas, pour pénétrer le marché japonais et, au-delà, celui du sud-est asiatique.

Le basic design du réacteur ATMEA1 est à présent terminé, et nous sommes, avec ce modèle, dans la compétition finale en Jordanie. Au passage, cela fait neuf mois que ce réacteur est entièrement désossé devant les Jordaniens ; les rumeurs selon lesquelles il ne serait prêt que dans dix ou douze ans ne sont donc que pures fariboles. Je me demande, d'ailleurs, qui peut avoir intérêt à les colporter.

Le réacteur KERENA est un peu plus puissant qu'ATMEA1, puisqu'il développe 1 250 mégawatts. Les réacteurs EPR et ATMEA1 sont à eau pressurisée, comme les deux tiers des réacteurs ; KERENA, quant à lui, est à eau bouillante, les électriciens ayant chacun des préférences marquées pour l'une ou l'autre de ces deux technologies.

Nous travaillons également à des réacteurs modulaires beaucoup plus petits, de 100 mégawatts. Plus chers, ils répondront à d'autres types de demande.

Nous avons pour clients fidèles plus de 95 % des électriciens nucléaires déjà existants au sein des pays qui acceptent les contrôles intégraux des Nations Unies – c'est-à-dire, entre autres, ni l'Iran, ni le Pakistan, ni la Corée du Nord.

S'agissant des énergies renouvelables, notre objectif est de devenir un acteur de référence d'ici à 2012. Nous développons quatre activités : l'éolien off shore avec Areva Wind, les bioénergies – par la transformation des résidus végétaux en électricité, domaine dans lequel nous détenons 40 % du marché brésilien –, ainsi que le solaire thermique – solaire de concentration et sel fondu – avec AREVA Solar aux États-Unis. Dans cette activité, pour laquelle j'ai signé trois accords importants en Inde la semaine dernière, nous disposons de la technologie la plus prometteuse. Enfin, nous avons une start-up avec Hélion, spécialisée dans le stockage d'électricité. Thomas Edison est parvenu, il y a un siècle, à domestiquer les électrons dans le fil de cuivre, mais l'on n'a guère progressé en matière de stockage d'électricité : si nous réussissons à le faire, cela changera les équations des énergies renouvelables. Nous y travaillons beaucoup, car nous sommes convaincus que les meilleures technologies seront les gagnantes.

Notre carnet de commandes a été multiplié par 2,4 en cinq ans, notre chiffre d'affaires croît de 5 à 6 % par an, et notre résultat a toujours été largement positif. Notre développement est soutenu, comme en témoigne le contrat de 3,5 milliards de dollars signé avec la Chine lors de la visite du Président Hu Jintao. Nous avons également signé un accord avec China national nuclear corporation (CNNC) pour construire, en Chine, une usine de traitement-recyclage – équivalente à La Hague plus Melox. Enfin, la semaine dernière, en Inde, nous avons signé un accord avec Nuclear power corporation of India limited (NPCIL) pour la fourniture de deux réacteurs EPR, sur une série de six, et vingt-cinq ans de cycle pour les premiers réacteurs de technologie étrangère.

Nos efforts ont donc été considérables. Cela passe d'abord par les compétences humaines, sans lesquelles les capacités industrielles ne serviraient à rien. Nous avons 50 000 collaborateurs, dont 63 % en France. Nous avons embauché 26 000 personnes au cours des trois dernières années. Un réacteur EPR représente environ 2 000 emplois chez AREVA, et quatre à cinq fois plus chez nos sous-traitants. L'industrie nucléaire, je le rappelle, connaît une forte expansion et emploie environ 120 000 personnes en France.

Pour former les personnels, nous avons installé notre campus européen à Aix-en-Provence ; par ailleurs, 3 à 5 % de nos effectifs sont des apprentis, car nous pensons avoir un rôle spécifique à jouer dans la formation en alternance. Enfin, nous investissons 10 % de notre chiffre d'affaires en recherche et développement, ce qui est essentiel si nous voulons continuer à faire la course en tête.

La France a la chance d'avoir quatre très grands acteurs dans le domaine de l'énergie : Total, EDF, GDF-Suez et AREVA, sans oublier le centre mondial de recherche qu'est le CEA. Une telle concentration est unique au monde. Notre vitrine technologique est composée de cinquante-huit réacteurs – 80 % de notre électricité étant d'origine nucléaire –, d'un réacteur EPR en construction et d'un autre en discussion à Penly, d'une usine de traitement avec La Hague et d'une usine de recyclage avec Melox ; par ailleurs, ce matin a été inaugurée l'usine d'enrichissement nouvelle génération, dite Georges Besse II. AREVA est donc un industriel un peu atypique, puisqu'il investit massivement en France ; ayant de surcroît lancé la troisième génération avant ses concurrents, il a un temps d'avance sur eux. Enfin, l'Autorité de sûreté nucléaire française jouit, au côté de l'américaine, d'une grande reconnaissance internationale.

Depuis un an, on entend dire que les acteurs doivent travailler ensemble, ce qui est vrai non seulement au niveau français mais aussi à l'international, où nous devons proposer une offre à la carte, adaptée à chaque situation. Selon les scénarios, il faudra construire de 140 à 540 gigawatts de puissance nucléaire nouvelle d'ici à 2030. Nous avons retenu un scénario intermédiaire de 350 gigawatts, qui, en pratique, suppose le doublement du nombre de centrales existantes dans le monde. Nous envisageons d'en construire un tiers – exclusivement dans les pays où les contrôles sont autorisés –, soit l'équivalent du parc français. Cela correspond donc tout à fait à nos capacités de production.

Ces nouveaux réacteurs seront construits, pour 80 à 85 % d'entre eux, dans les grands pays développés ou émergents, qui disposent déjà des infrastructures techniques et d'autorités de sûreté, et, pour 10 ou 15 %, dans des pays sans expérience du nucléaire – Pologne, Algérie, Maroc, Indonésie ou Thaïlande –, qui veulent que tout arrive en même temps : une autorité de sûreté formée par l'autorité française – laquelle a, dans le passé, formé les autorités chinoise et sud-africaine –, une aide dans le domaine légal, ainsi qu'un opérateur exploitant. Or, pour reprendre ma comparaison, de même que gérer un flux aérien n'entre pas dans les compétences d'Airbus, nous ne pouvons assurer l'exploitation des centrales. Il faudra donc trouver une solution.

Pourquoi, a-t-on entendu dire, ne pas vendre des réacteurs moins chers, mais de moindre qualité, de génération II, à ces pays ? La sûreté nucléaire, sujet sérieux s'il en est, repose sur la rencontre d'un design et d'un exploitant. Dans un nouveau pays nucléaire, les gens sont moins formés, et l'autorité de sûreté est par définition récente ; livrer, dans ces conditions de moindre sûreté, un design dont nous ne voulons plus est un drôle de raisonnement. Les réacteurs de génération II continuent d'exister, m'objectera-t-on. C'est juste ; mais, d'une part, nous les améliorons au cours de leur activité, et, de l'autre, il en va comme dans l'aviation : beaucoup d'anciens appareils dont la commercialisation ne serait plus autorisée voleront jusqu'au terme de leur durée de vie, qui est en moyenne de cinquante ans ; mais on n'en construit plus de pareils. En outre, dans le nucléaire, on construit une centrale pour les soixante années à venir. Il faut donc être plus exigeant qu'on ne l'était il y a trente ou quarante ans. La négation de ce progrès continu est pour le moins gênante, d'autant qu'elle suppose un compromis avec la sûreté qui fait frémir, sans parler des conséquences sur l'image de l'entreprise, puisqu'il s'agirait de brader ce dont nous ne voulons plus. J'espère que l'on a dépassé l'époque où certains producteurs revendaient en Afrique le lait qui n'était plus accepté sur les marchés occidentaux !

Face à ces enjeux, nos investissements au cours de la décennie écoulée, et notamment depuis 2004, ont été équivalents à ceux réalisés dans les années 1970 après le premier choc pétrolier ; ils tombent d'ailleurs à point nommé, car la plupart de nos grands équipements étaient en fin de vie. Sans cet effort considérable, nous serions dans une impasse : je le rappelle, notre nouvelle usine d'enrichissement Georges Besse II a été lancée ce matin au Tricastin, et l'usine Eurodif fermera à la fin de 2012.

Ces investissements, qui nous permettront de rester leader non seulement en France, mais aussi pour tous nos clients à travers le monde, concernent, outre l'appareil productif, le recrutement et la formation ; ainsi, nous sommes devenus la deuxième entreprise la plus appréciée des ingénieurs. Tous ces efforts ont été autofinancés jusqu'en 2008 mais, dès 2004, j'avais dit qu'une augmentation de capital était nécessaire. Dans le nucléaire, avec des projets tels que Georges Besse II en 2005, la visibilité est claire.

Preuve que la ténacité paie, nous venons d'obtenir cette augmentation, à hauteur de 900 millions d'euros ; elle a été votée par notre conseil de surveillance et nous la soumettrons prochainement à l'assemblée générale, afin d'offrir les mêmes conditions à tous nos actionnaires. Alors qu'elle a été effectuée sur la base de 325 euros par action, notre certificat d'investissement s'est envolé, puisqu'il atteint aujourd'hui 360 euros, paradoxe qui tient à la dissipation des doutes que certains nourrissaient avant l'opération. Conformément aux options définies le 30 juin 2009, le groupe a assumé une partie de l'augmentation de capital, via la cession de T & D – réalisée dans de bonnes conditions, non seulement financières, mais aussi sociales – et celle de participations chez Total, GDF-Suez et Safran, en nous assurant, à chaque fois, que cela ne poserait pas de problème pour les entreprises concernées. Enfin, l'augmentation de capital réservée s'accompagnera de la mise en oeuvre, dès 2011, d'un actionnariat salarié – ce dernier représente déjà 2 % de notre capital, et nous sommes très heureux de pouvoir le relancer.

S'agissant de « l'équipe de France », j'appelle de mes voeux, depuis longtemps, la refondation des relations avec EDF : dans les années 1970 et 1980, nous avons, il est vrai, évolué dans des mondes clos, à l'instar d'Airbus et d'Air France. Mais la part d'EDF dans notre chiffre d'affaires est tombée de 90 % à 25 %. Il faut donc redéfinir nos rapports : nous nous y employons, avec des progrès notables. Six groupes de travail ont été installés pour analyser les retours d'expérience sur les réacteurs EPR et ATMEA1, sur l'allongement de la durée de vie des centrales en France et leur coefficient d'utilisation, et sur la politique du cycle.

La France a la chance d'avoir quatre grands acteurs de l'énergie ; trois d'entre eux, Total, EDF et GDF-Suez, veulent investir dans le nucléaire. Si ce n'est guère étonnant pour EDF, ça l'est un peu plus pour GDF-Suez, et bien davantage encore pour Total. C'est en tout cas une excellente nouvelle pour le nucléaire. Dans ces conditions, présenter EDF comme le seul client est réducteur : essayons de jouer sur l'ensemble de la gamme, en associant tous nos partenaires, afin de nous développer à travers le monde.

Nous sommes résolument tournés vers les partenariats de long terme, comme ce fut le cas avec ceux de nos clients qui ont investi dans le projet Georges Besse II, puisque leurs contrats courent jusqu'en 2040 : il s'agit de GDF-Suez, de l'entreprise sud-coréenne Korea Hydro and Nuclear Power (KHNP), d'électriciens japonais et d'autres groupes avec lesquels nous sommes encore en discussion. J'ajoute que notre responsabilité est aussi d'entraîner avec nous, à l'international, beaucoup de PME ; pour ce faire, nous avons créé un label « Fournisseur AREVA » qu'ont reçu 419 entreprises dans onze pays européens.

Nous sommes engagés dans une dynamique industrielle solide, et nous avons investi au bon moment. Bien sûr, tout cela coûte cher ; mais, dans les années 1970, tous les investissements nécessités par le premier choc pétrolier ont été assumés par l'État, alors que l'on n'a plus à faire appel, aujourd'hui, au contribuable français.

Nos atouts sont uniques, et notre dynamique collective est grande. Mais je voudrais que cesse le jeu franco-français du dénigrement. Le contrat que j'ai signé en Inde est un bon exemple d'offre à la carte. Globalement, il a été salué par la presse indienne ; les quelques articles moins favorables provenaient, d'une part, des anti-nucléaires – ce dont nul ne s'étonnera –, et, de l'autre, de partisans des technologies indiennes. Mais, dans les deux cas, ces articles citaient le rapport de François Roussely. Comment pourrons-nous porter haut les couleurs de la France à travers le monde, si nos concurrents ou les opposants à nos projets s'appuient sur des propos tenus dans la salle même où je vous parle ? Il est faux de dire que le réacteur ATMEA1 ne sera prêt que dans dix ou douze ans, alors que l'examen par les autorités de sûreté françaises s'achèvera dès l'automne 2011 ! De telles affirmations, aussi fausses que gratuites, jouent contre l'intérêt national. Pardon de m'exprimer aussi franchement, mais l'expérience indienne m'a révélé que nous nous tirions allègrement des balles dans le pied – et je vous épargne l'ancien feuilleton des rumeurs d'un démantèlement d'AREVA.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion