Parce que les banques irlandaises ont largement concentré leurs actions sur un secteur clef en Irlande : celui de l'immobilier. Or ce secteur a dû décoter de manière violente et brutale l'ensemble des actifs sous-jacents des activités de prêt qui avaient été engagées.
Dans le cadre du mécanisme de solidarité, qu'avons-nous demandé à l'Irlande ?
Premièrement, une restructuration du système bancaire, qui a amené à une quasi-nationalisation de trois des grandes banques irlandaises. Il en est résulté un appauvrissement immédiat de l'ensemble des actionnaires précédents : perte de 95 % des valeurs.
Deuxièmement, une restructuration de la dette subordonnée, déjà réalisé à 80 %.
Par conséquent, vous le voyez, tant les actionnaires qu'un certain nombre des prêteurs ont dû apporter leur écot au plan de sauvetage conjointement mis en place par le Fonds monétaire international, par l'Europe et par les États membres de la zone euro.
Par ailleurs, non ! le social n'est pas l'ennemi de la croissance. J'en veux pour preuve qu'à l'occasion du G20, qui commence d'ores et déjà, le Président de la République a demandé à l'ensemble des organisations syndicales de participer, sous l'autorité de Xavier Bertrand, qui convoque à cet effet un sommet des ministres de l'emploi, à l'étude des questions relatives à la croissance et à l'emploi. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)