Monsieur le député, la position du gouvernement français, du Premier ministre et du Président de la République est très simple : il s'agit de défendre le revenu des producteurs de lait, durement touchés par la crise de 2009. Tous les moyens employés ont été et seront employés pour défendre ce revenu.
Nous sommes intervenus par l'intermédiaire d'un plan d'urgence. Depuis un an, je me bats pour une régulation du marché du lait en Europe qui permette de stabiliser les prix, et nous constatons aujourd'hui une remontée petit à petit du prix du lait, qui améliore la situation.
Qu'y a-t-il de véritablement nouveau dans le « paquet lait » présenté lundi dernier à Bruxelles par le commissaire européen Dacian Ciolos, à qui je tiens à rendre hommage devant la représentation nationale ? Le point qui est – je l'ai dit – une petite révolution pour les producteurs laitiers en France, c'est qu'ils vont enfin pouvoir se regrouper et négocier collectivement le prix du lait face aux industriels, ce qui les placera dans une position plus favorable.
Nous avons en effet obtenu, à la suite des interventions du Président de la République auprès de José Manuel Barroso et de l'implication du Premier ministre François Fillon, une modification du droit de la concurrence qui permettra aux producteurs de se regrouper pour négocier collectivement avec les grandes industries laitières. Hier, ils négociaient seuls le prix du lait face aux grands industriels. Demain, ils pourront se regrouper jusqu'à 18 000 ou 20 000, tous ensemble dans une organisation de producteurs, pour négocier de manière plus équitable et plus forte.
C'est en changeant les rapports de force dans la filière laitière française, en rééquilibrant les pouvoirs au profit du producteur, dans toutes les régions, sur tous les territoires, que nous parviendrons à défendre le revenu des producteurs de lait dans notre pays. (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes UMP et NC.)