Monsieur le député, non seulement je ne sous-estime pas les résultats de l'enquête PISA, mais j'ai été le premier ministre de l'éducation nationale à les prendre en compte, à les commenter en temps réel et à les intégrer à notre politique éducative. Comme je l'ai souligné hier et la semaine dernière, ces résultats doivent nous interpeller, parce qu'ils sont une photographie de la situation de notre système éducatif face à ceux des grands pays développés. Je vous ai dit, hier, que cette étude doit nous montrer le chemin des pays qui ont réussi. Qu'ont-ils fait ? Ceux qui figurent dans le peloton de tête ont engagé un travail de personnalisation de leur système éducatif. Ce travail a abouti à l'instauration d'une aide personnalisée depuis la maternelle jusqu'au baccalauréat, qui prend en compte la diversité des élèves d'aujourd'hui. Le système mis en place fait davantage confiance aux acteurs locaux et permet aux établissements scolaires d'être autonomes. Nous tentons de parvenir à cet objectif en octroyant, dans le cadre du « nouveau lycée », des marges de manoeuvre aux proviseurs pour la gestion de leurs moyens et en lançant, dans 105 collèges et lycées, une expérimentation visant à une plus grande autonomie des établissements.
Non seulement nous ne négligeons pas ces résultats édifiants, mais nous les intégrons. Le groupe socialiste aurait, à mon avis, beaucoup à gagner à regarder de près ce que font les grands pays développés en matière éducative ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) En effet, expliquer qu'il faudra revenir sur nos mesures et mettre toujours plus de moyens, ce n'est pas la réponse, monsieur Françaix ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)