Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, après une hausse historique de la délinquance de plus de 17 % entre 1997 et 2002, la politique de sécurité menée par Nicolas Sarkozy l'a réduite de près de 15%, et ce pour la huitième année sans interruption. Les atteintes aux biens sont à 20 % en dessous du niveau de 1997. La hausse exponentielle des violences aux personnes – plus 10 % par an entre 1997 et 2002 – a été enrayée, ce qui représente 150 000 victimes en moins grâce à ce gouvernement. Quant à la délinquance de proximité, c'est 2 millions de victimes en moins depuis 2002.
Votre action, monsieur le ministre, prolonge cette tendance favorable avec une nouvelle baisse de 3,50 % de la délinquance globale sur les dix premiers mois de l'année, faisant désormais de la France l'un des pays les plus sûrs au monde.
Ce rétablissement spectaculaire ne doit évidemment rien au hasard, mais tout à la détermination d'un ministre de l'intérieur qui engagea une loi de programmation dont la spécificité fut d'être intégralement exécutée, permettant une augmentation sans précédent du potentiel matériel et humain mis à la disposition des forces de sécurité.
Jamais les effectifs n'avaient autant augmenté : plus 15 000 entre 2002 et 2008, dont un millier pour la préfecture de police, avec une présence accrue sur le terrain, aux heures et dans les lieux les plus sensibles. Ceux qui s'offusquent le plus aujourd'hui de la réduction des effectifs sont ceux-là mêmes qui les ont diminués le plus par le passé ! Toutefois, même si la mutualisation, la visioconférence et le recrutement de personnels administratifs et techniques aboutissent à réduire les charges indues et à remettre des effectifs sur le terrain, nous atteignons un seuil en dessous duquel il serait dangereux de descendre, d'autant que la réforme de la garde à vue va alourdir le travail des services d'investigation. Le budget de la mission « Sécurité », en hausse de 2,6%, marque une volonté de stabilisation des effectifs avec une baisse de 0,2% des emplois, sans effet sur le terrain.
Il a fallu aussi développer les instruments juridiques adéquats pour contrer les nouvelles formes de criminalité et rendre plus réactive la lutte contre la délinquance.
Alors qu'elles répondent parfaitement aux attentes de nos concitoyens pour leur efficacité, ces lois ont toutes, sans exception, été combattues par la gauche, toujours enfermée dans un déni de la réalité.
Ce n'est pas le pacte national de protection, que vient de présenter le parti socialiste, qui en fera le parti de la sécurité, du moins si j'en crois les commentaires de Mme Batho…