On a l'impression, en entendant M. Vaxès défendre cette motion de renvoi, que tout va bien, qu'il ne se passe rien dans nos quartiers, dans nos transports. (« C'est vous qui le dites ! » sur les bancs du groupe SRC.) Il ne faut surveiller personne, il ne faut protéger personne, il ne faut, surtout, sanctionner personne, et il ne faut surtout pas améliorer nos dispositifs de sûreté. La seule conscience personnelle va régler nos soucis de délinquance.
Ce que vous appelez le contrat de responsabilité parentale a tout simplement pour objet, mon cher collègue, d'aider et d'assister les familles, notamment les parents d'enfants qui ont franchi le cap de la primo-délinquance. Il s'agit de leur tendre la main et de leur donner tous les outils nécessaires pour surmonter cette crise, quelquefois une crise d'enfant en souffrance, pour surmonter cette période difficile de pré-délinquance de leurs enfants.
Vous avez parlé d'une stratégie de la tension pour laquelle aurait opté notre ministre. Je parlerais plutôt, pour ma part, d'une prise de conscience de nos dirigeants qui, eux, sont responsables et voient, au fil des mois, évoluer la délinquance. Celle-ci, malheureusement, comme je l'ai dit tout à l'heure, est beaucoup plus jeune, beaucoup plus violente. Je pense que le projet de loi qui nous est soumis aujourd'hui offre les réponses qu'il convient d'apporter.
Ce texte, vous l'avez dit, est très technique ; c'est vrai. Il comporte des chapitres très techniques, qui traitent de dispositifs et de stratégies policières. C'est que nous sommes un certain nombre à penser qu'il faut, au-delà de la politique de prévention dont nous allons peut-être parler dans les prochaines heures, une politique d'investigation et d'élucidation des affaires. C'est pourquoi nos forces de l'ordre ont besoin de nouveaux outils, adaptés à une nouvelle délinquance.
Certains discours, notamment celui de Delphine Batho, évoquait un échec de la politique menée depuis huit ans.