Par ailleurs, je veux que notre partenariat avec les acteurs de la sécurité privée s'accompagne d'une meilleure garantie des libertés individuelles. Ce sera le quatrième progrès. La sécurité, c'est d'abord l'affaire de l'État, mais aussi l'affaire de tous, y compris celle des collectivités territoriales, au travers notamment des polices municipales, et des compagnies de sécurité. Il est vrai que l'État doit jouer un rôle à part, notamment celui de régulateur. La LOPPSI prend ce rôle pleinement à coeur en proposant des dispositions visant à mieux professionnaliser et à mieux moraliser le domaine de la sécurité privée, actuellement en pleine expansion. J'ai donné en commission les chiffres de créations d'emplois : ils sont extrêmement importants, de l'ordre de 12 000 par an.
Avant de conclure, je souligne que je suis très attentif à un sujet qui préoccupe beaucoup : le permis à points. Je vous le dis, il n'est pas question de faire preuve de laxisme s'agissant de la gestion du permis à points. C'est un instrument pédagogique efficace qui constitue le coeur de notre politique de sécurité routière ; il responsabilise les conducteurs sans les paralyser. Je vous rappelle les chiffres : 75 % des quarante millions de titulaires d'un permis de conduire possèdent leur capital total de points, soit douze points, et près de 90 % en possèdent plus de dix. Cela étant, j'ai bien entendu votre message, qui a été largement relayé, et sans doute est-il possible d'envisager quelques aménagements à la marge.
Mesdames, messieurs les députés, avec la LOPPSI, le Gouvernement vous propose d'adopter un ensemble de mesures cohérentes, nécessaires, justes, respectueuses des principes de notre droit ; surtout, il met entre vos mains les moyens d'aller plus loin, plus fort, dans le combat indispensable contre la délinquance. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Le 15/12/2010 à 19:16, Karl Civis (retraité) a dit :
Si l'on compare l'intervention du ministre à celle de N.Sarkozy en 2002
« Le temps de la chape de plomb est révolu.» (SARKOZY) / rétro-débats 2002-2003 sécurité : (1) http://www.mediapart.fr/club/blog/denis-meriau/181110/le-temps-de-la-chape-de-plomb-est-revolu-sarkozy-retro-debats-2002-200
on constate qu'elle est moins enflammée, moins lyrique. Plus question de "chape de plomb". Mais toujours le même volontarisme : il est question, dans les deux cas, d'"en finir" avec la délinquance et l'insécurité.
Par contre, les enjeux ne sont pas les mêmes. En 2002, profitant de l'effet "21 avril", N.Sarkozy a utilisé le thème de la sécurité non seulement comme une dérive (sécuritaire), mais comme une dérivation visanr à masque les véritables enjeux - ultra-libéraux - de la "nouvelle politique".
En même temps, il se servait de cet exemple pour construire son image de chevalier sans peur et sans reproche, capable de terrasser le mal.
Secondairement, en laissant de larges ouvertures aux députés de sa majorité (voir chronique) , il se constituait auprès d'eux une clientèle qui, la suite l'a montré, lui serait fort reconnaissante et fort utile.
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