Madame et messieurs, quelles que soient les perspectives ouvertes par votre rapport, notamment pour la rationalisation de nos services de santé, je l'ai trouvé sévère.
Je m'associe aux propos du président Guy Teissier sur l'image de l'armée. Nos militaires doivent conserver des modes d'organisation spécifiques.
Je voudrais rendre hommage à la polyvalence, à la disponibilité et à l'efficacité des équipes de santé que j'ai rencontrées sur les théâtres d'opérations, notamment au Tchad et en Afghanistan. La valeur de leur action est unanimement saluée par leurs partenaires sur le terrain. Leur rôle est aussi central dans les opérations civilo-militaires. Leur action est-elle comptabilisée uniquement en termes de santé ? Est-il aussi tenu compte de leur apport à la stabilisation des pays où elles interviennent et à l'image de notre action en faveur de la paix ?
Faut-il parler de sous-équipement, notamment pour l'évacuation ? Les équipements sont proportionnels au volume des forces envoyées en mission. Le nombre de militaires français en Afghanistan est sans commune mesure avec celui des militaires américains !
Faut-il effectuer des comparaisons avec la Bundeswehr ou l'armée britannique alors que la configuration n'est pas du tout la même ?
Enfin, de quel retour d'expérience pouvez-vous nous faire part sur les nouveaux traumatisés et les soldats très gravement blessés, amputés ou mutilés, notamment ceux du contingent envoyé en Afghanistan ? Certes, les interventions, extrêmement rapides, permettent de les sauver. Mais dispose-t-on d'éléments sur la prise en charge et les incidences budgétaires des traitements très lourds et très longs qu'ils doivent suivre ensuite ?