J'ai adressé à M. Benoist Apparu, secrétaire d'État chargé du logement, une question écrite publiée au Journal officiel du 27 juillet 2010, pour l'interroger sur les mesures qu'il compte prendre afin de redresser la situation financière très préoccupante d'Adoma.
Cette société d'économie mixte construit et gère des logements sociaux dans plus de quatre cent cinquante établissements : des résidences sociales, des foyers pour personnes isolées, des aires d'accueil destinées aux gens du voyage et des centres d'hébergement pour les sans domicile fixe, centres dont l'insuffisance numérique se fait cruellement sentir en cette période hivernale.
Autant dire que les missions d'Adoma sont fondamentales dans ce pays, au regard des principes tant de respect des personnes que de solidarité.
Or, vous le savez, Adoma connaît de graves difficultés financières. Plusieurs audits, dont un commandé par les services du ministère, ont estimé à environ 200 millions d'euros le besoin de recapitalisation de cette société dont le principal actionnaire reste l'État.
La société n'ayant plus ni capacité d'autofinancement, ni possibilité d'endettement ni de trésorerie à court terme, ses projets en cours et même le maintien du parc existant sont menacés si elle ne bénéficie pas d'un important investissement. Ainsi, à Nanterre, le projet de reconstruction du foyer des Primevères qui accueille trois cents travailleurs migrants est aujourd'hui repoussé sine die et Adoma parle de revendre la Cité des Potagers dans le quartier du Petit-Nanterre.
Bref, l'incertitude est complète quant à l'avenir de ces ensembles et des populations qui y vivent.
Compte tenu du fait je n'ai toujours pas reçu de réponse à ma question écrite, posée voici déjà cinq mois, je vous demande à nouveau ce que le Gouvernement compte faire pour apporter des financements pérennes, à la hauteur requise, à cette société dont les missions de service public sont indispensables.