Monsieur Garraud, vous avez appelé l'attention du ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration sur la reconversion du site, que vous décrivez si bien, de l'ancienne école de gendarmerie de Libourne. Au nom du ministre de l'intérieur, je veux d'abord vous assurer, monsieur le député, que ce dossier fait l'objet d'un suivi on ne peut plus attentif.
À la suite de la fermeture de l'école de sous-officiers, le 1er septembre 2009, dans le cadre de la rationalisation du dispositif de formation initiale de la gendarmerie – qui a conduit, si je ne me trompe, à fermer quatre écoles de gendarmerie sur huit en 2009 –, un comité de pilotage pour la reconversion du site a, vous le savez, été créé à Libourne sous l'autorité du préfet. Les collectivités locales ont été étroitement associées à ses travaux.
Dans ce cadre, l'État a notamment financé une étude visant à définir les différentes possibilités de valorisation du site de l'école, qui s'étend sur six hectares idéalement situés au coeur de la ville de Libourne. Cette étude a permis de concevoir un schéma détaillé d'occupation du site, qui pourrait être scindé en deux sous-ensembles : une partie dite marchande, composée de commerces, d'activités tertiaires, de résidences de services, et une partie dite non marchande, où l'on projette d'installer une école infirmière ou le centre de formation de l'INSEE, entre autres.
Le préfet de région a formalisé plusieurs propositions, qui font actuellement l'objet d'une étude approfondie. Une mission commune des ministères de l'intérieur et du budget se rendra prochainement à Libourne afin d'en évaluer la faisabilité.
Cela étant, monsieur le député, il serait difficile à ce stade de lier la reconversion de l'école de Libourne aux projets de redéploiement de la police et de la gendarmerie dans le département de la Gironde dans la mesure où les calendriers de réalisation de ces deux projets ne concordent pas. Ainsi, le transfert de Libourne en zone de compétence de la gendarmerie, qui fait actuellement l'objet d'une concertation avec les élus locaux, est envisagé pour 2011, alors qu'un projet de construction lancé sur le site de l'école, quel qu'il soit, ne pourrait aboutir avant 2013, au mieux, ou 2014.
En tout état de cause, monsieur le député, croyez bien que le Gouvernement demeure mobilisé pour mener à bien le projet de reconversion ; il est tout à fait conscient de votre investissement en la matière, et vous y serez bien entendu étroitement associé.