Monsieur le président Warsmann, je vous prie d'excuser Alain Juppé, qui assiste à la réunion des ministres de la défense européens à Bruxelles, et qui m'a prié de vous communiquer les éléments suivants.
Tout d'abord, il n'est pas question pour le ministère de la défense de fermer cette base. Comme vous le savez, elle sert en effet à des missions présentant un intérêt tout particulier pour l'ensemble des armées ; ainsi la formation et l'entraînement des personnels des armées et d'autres organismes en matière de neutralisation et de destruction d'engins explosifs y sont assurés quarante semaines par an. De plus, la présence d'une piste d'aviation désaffectée permet au génie de l'air de s'entraîner à la réfection des pistes aéronautiques. Des exercices majeurs y sont enfin régulièrement organisés, à l'image de l'exercice « Reghaïa 2010 », au profit des forces spéciales air, qui s'est déroulé en juin de cette année.
Les études conduites par l'état-major des armées dans le cadre de la rationalisation des lieux d'entraînement ont donc permis la pérennisation de ce site. Son intégration dans la base de défense de Mourmelon au 1er janvier 2011 doit permettre d'optimiser cette emprise de l'armée de l'air, en l'ouvrant plus largement, notamment à l'armée de terre, tout en rationalisant ses coûts d'utilisation.