Ma question s'adresse à Mme la secrétaire d'État chargée de la santé.
Nous savons tous que certains médicaments peuvent avoir des effets secondaires plus ou moins nocifs. Ces temps-ci, le Mediator, commercialisé entre 1976 et 2009, défraye la chronique, car son autorisation de mise sur le marché a été suspendue par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Destiné au traitement des diabétiques en surpoids, il aurait été utilisé contre l'obésité et comme coupe-faim.
Or, le diabète atteint à la Martinique des niveaux inquiétants. En 2000, on évoquait déjà 35 000 cas, sachant que près de 1 200 cas nouveaux seraient enregistrés chaque année selon l'OMS. La prévalence du diabète déclaré et traité est passée de 4,5 % en 1981 à 5,1 % en 2004. Par rapport à la métropole, on compte deux à trois fois plus de cas de diabète à La Réunion, en Guadeloupe et à la Martinique.
Parallèlement, l'obésité monte en puissance, soulevant notamment la question de l'hygiène alimentaire.
Cela fait dix ans que les spécialistes de la santé tirent la sonnette d'alarme à propos du Mediator. Pourtant, les autorités sanitaires n'ont retiré ce médicament qu'à la fin de 2009. Administré pendant trente-quatre ans, il aurait un rapport direct avec les valvulopathies décelées, et serait la cause du décès de centaines de patients.
Madame la secrétaire d'État, dans ce contexte général, peut-on savoir si le Mediator a causé quelque tort à la Martinique ? Quelles sont les consignes et les mesures que vous envisagez de prendre ?