Ma question s'adresse à M. Xavier Bertrand, ministre du travail, de l'emploi et de la santé. Je souhaite l'interroger sur la réorganisation hospitalière dans l'est de la Moselle et sur l'hypothétique construction d'un plateau technique unique.
Ce projet avait été inscrit dans le plan « Hôpital 2012 ». Or, d'une part, le terrain choisi est situé sur une faille géologique d'un terrain minier – qui bouge ; d'autre part, depuis la conception du plateau technique unique, plusieurs paramètres ont évolué. Face aux difficultés budgétaires de l'État, la question doit être posée : est-il nécessaire de dépenser 160 millions d'euros environ pour un équipement dont aucune étude ne démontre l'utilité ?
Le contexte, qui plus est, a changé : l'hôpital de Sarreguemines, neuf et fonctionnel, est entré en service ; le centre hospitalier régional de Mercy, en cours de construction, va drainer une part importante des patients de l'ouest du bassin houiller ; la clinique privée Saint-Nabor ne quittera pas Saint-Avold et peut accueillir 1 500 accouchements sur les 2 500 espérés dans le bassin houiller – d'où l'importance de ne pas fermer la maternité Hospitalor qui assure 600 accouchements.
Sur les 160 millions d'euros prévus, l'agence régionale de santé peut s'engager pour 80 millions, la Caisse autonome nationale de la sécurité sociale dans les mines pour 30 millions : il reste à trouver 40 à 50 millions, ce qui est, pour l'heure, impossible, car les hôpitaux du bassin houiller sont tous en déficit chronique, voire, pour certains, au bord du dépôt de bilan.
Je vous demande, monsieur le ministre, de faire cesser l'aventurisme financier et d'étudier des solutions alternatives tenant compte des évolutions démographiques, des coûts et des financements potentiels et, surtout, de la démographie médicale.