Les rythmes scolaires doivent prendre en compte le rythme de vie de l'enfant. Je voudrais en effet évoquer deux points qui ne l'ont pas encore été. L'un, qui est je crois interdit, est le travail à la maison, que l'on appelle encore les « devoirs ». Grand-père, je constate que certains enseignants continuent d'imposer une activité intense à la maison. Cette situation est grave parce qu'elle prolonge le temps scolaire et creuse les inégalités. Certains milieux consacrent une attention particulière aux devoirs des enfants, alors que d'autres n'en ont tout simplement pas les moyens. On peut se demander si un encadrement des pratiques des enseignants sur ce point ne serait pas nécessaire.
L'autre sujet concerne les transports scolaires. Notre collègue, M. Frédéric Reiss, dans les recommandations de son rapport sur la gouvernance de l'école suggère des regroupements scolaires. Je représente un département rural qui connaît encore beaucoup d'écoles à deux ou trois classes, un regroupement signifierait des sites moins nombreux, mais des temps de transport trop longs. Mon département compte 782 communes dont beaucoup disposent de telles écoles. Elles leur donnent satisfaction et les familles comme les enseignants y sont attachés. Il n'est pas inutile de réfléchir à des regroupements mais il faut être extrêmement vigilants sur les temps de transport. Là où existent des regroupements pédagogiques concentrés, par exemple, ce temps peut être supérieur à une heure par jour, ce qui est difficilement supportable, en particulier pour les plus jeunes élèves.