Impliqué depuis plus de vingt et un ans dans l'aménagement du temps de l'enfant, j'attendais ce rapport avec impatience mais aussi avec une certaine inquiétude. Sa lecture m'a rassuré. Le travail qu'il traduit et les options qu'il retient me paraissent intéressantes. Sans retenir de préconisations, les orientations très fortes que vous suggérez seront peut-être plus efficaces.
Vous abordez la triple problématique de la journée, de la semaine et de l'année. J'ai pratiqué durant dix-neuf ans l'organisation « septdeuxsept » qui est vraiment l'idéal en termes de fonctionnement, auquel j'ai malheureusement dû renoncer dans ma ville depuis deux ans pour appliquer les vingt-quatre heures hebdomadaires prévues par la réforme de 2008.
Nous n'avons pas suffisamment la culture de l'évaluation. Lorsque nous avons décidé en 1989 d'expérimenter un nouvel aménagement du temps de l'enfant en tenant compte des travaux des chronobiologistes, nous avions profité des possibilités ouvertes dans ce domaine par le ministre de l'éducation nationale de l'époque, M. Lionel Jospin, accompagnées des financements nécessaires. Or, nous avons demandé, depuis, à tous les ministres de l'éducation nationale une évaluation du système que nous avons mis en place. Nous ne l'avons jamais obtenue.