Cet excellent rapport pose tous les problèmes de l'école et de l'éducation nationale. Il rappelle à juste titre que la semaine de quatre jours fut une erreur et que les rythmes scolaires sont fatigants et lourds pour les élèves comme pour les enseignants, alors même que les comparaisons internationales réalisées dans le cadre de l'étude PISA montrent que la performance de notre système est plus que moyenne.
S'agissant des programmes, je souhaite souligner la différence entre enseigner et apprendre et regretter que nous mettions plus l'accent sur les processus d'enseignement que sur l'apprentissage des élèves. Les enseignants expliquent systématiquement qu'ils doivent terminer les programmes : c'est un alibi qui n'a plus de raison d'être.
Ce qui importe, c'est de savoir faire classe. Ainsi que me l'indiquait un recteur d'académie, un enseignant du primaire sait très bien où en est chacun de ses élèves. Un effort important doit donc être réalisé en matière de formation des enseignants. Après le CP et le CE1, les enseignants sont insuffisamment sensibilisés à l'évaluation de l'acquisition des compétences.
Le rapport indique par ailleurs à juste titre que les décrets de 1950 sur le service des enseignants doivent évoluer et que le lien entre le rythme des enseignants et celui des enfants est étroit.
Les développements sur les pressions exercées par le secteur touristique sont pertinents. Vous expliquez très bien comment le monde des adultes a fait la loi sur le dos des enfants. Je rappelle que seuls 7 % des enfants partent pourtant en vacances d'hiver.
Enfin, l'exemple de la Finlande nous a montré qu'un système cohérent ne fonctionne qu'avec du consensus. Nous avons fait, avec le rapport, un pas dans la bonne direction.