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Intervention de Chantal Robin-Rodrigo

Réunion du 7 décembre 2010 à 15h00
Questions au gouvernement — Revalorisation du smic

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChantal Robin-Rodrigo :

Ma question s'adresse à M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé.

Alors que l'emploi demeure la première préoccupation des Français et que le chômage de longue durée connaît une croissance sans précédent – plus 36 % en un an –, le Gouvernement a fait le choix de proposer une baisse de 15 % des crédits consacrés à la politique de l'emploi pour 2011. Qui plus est, pour combler les déficits que votre gouvernement a creusés depuis huit ans, il impose aux Français une cure d'austérité, avec 10 milliards d'euros d'impôts supplémentaires, sans compter l'augmentation des prix de l'énergie, d'EDF, du gaz et, aujourd'hui, de la SNCF.

La conjoncture exigerait de soutenir la croissance et donner un coup de pouce aux salariés les plus faiblement rémunérés, dont la situation risque encore de s'aggraver. Actuellement, 10 % des salariés sont rémunérés au SMIC, ce qui représente un salaire net de 1 055 euros. Ce sont principalement des femmes. Avec un tel salaire, on ne peut pas décemment vivre : on survit !

Depuis quatre ans, le Gouvernement refuse de faire un geste à l'égard des smicards et se contente du minimum légal. Le groupe d'experts chargé de rendre un avis préconise de limiter la hausse du salaire minimum à 14 centimes de plus à l'heure, ce qui représente 17 euros par mois – autant dire trois fois rien face à l'augmentation des prix. C'est scandaleux ! Non seulement cette proposition est socialement injuste, mais, économiquement, elle ne permettra pas un soutien à la consommation.

Bien sûr, vous ressortez le vieux refrain bien connu, celui de la feuille de paie ennemie de l'emploi, qui conduit à abaisser le coût du travail en diminuant les cotisations patronales, donc à maintenir au plus bas les salaires ; et le MEDEF évidemment applaudit !

Ma question sera simple : les salariés au SMIC peuvent-ils espérer un coup de pouce exceptionnel du « Président du pouvoir d'achat » qui déclarait, lorsqu'il était candidat : « Les salaires sont trop bas, les revenus trop faibles, je veux parler à la France qui travaille dur et qui pourtant trouve qu'on n'arrive pas à joindre les deux bouts » ?

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