La richesse des initiatives dont on vient de nous parler montre que la gestion dynamique des collections n'est pas une nouveauté, même si elle s'exprime probablement de façon différente avec le temps. Pour autant, l'objectif reste le même : faire en sorte que les oeuvres soient offertes au plus grand nombre.
Lors d'une mission d'information sur les musées réalisée en 2000, dont les propositions ont d'ailleurs été traduites dans la loi relative aux musées de France, deux questions avaient notamment été évoquées. La première portait sur l'incapacité des musées français à franchir les portes de la capitale – nous voyons aujourd'hui que ce n'est plus le cas – tandis que la seconde avait trait à la personnalité juridique des musées nationaux. Si celle-ci semble intéressante, tant il est vrai que les musées concernés expriment une singularité, qu'apporte-t-elle à l'exploitation des collections ? À cet égard, qu'en est-il de la capacité d'initiative des musées ? Quels sont vos rapports avec la Réunion des musées nationaux (RMN) dans cette période de gestion dynamique des collections et dans quelles conditions pouvez-vous exploiter commercialement les oeuvres déposées avant 1910 ?
Certains pensent que le prix des billets devrait baisser, et d'autres qu'il devrait augmenter. Qu'en pensez-vous ? Personnellement, je ne suis pas très favorable à la gratuité des musées, qui coûte très cher à la collectivité. Quant aux expositions temporaires, leur coût très important a-t-il une influence sur la fréquentation ?
Enfin, quelles sont vos obligations et vos orientations en matière d'exploitation commerciale des oeuvres et des lieux ? Les initiatives prises en la matière contribuent-elles à vous donner quelque aisance budgétaire ?