Non sans tristesse, je vais voter contre ce texte.
La majorité nous avait présenté la création du Comité d'évaluation et de contrôle comme une innovation très importante. À l'issue d'un travail d'une année qui nous a permis de rapprocher nos points de vue, Christian Vanneste et moi avons remis un rapport sur les autorités administratives indépendantes. Ce texte sur le Défenseur des droits offrait à l'Assemblée nationale une belle occasion d'utiliser les travaux du Comité, mais le rapporteur et la majorité ont balayé l'ensemble de nos observations. J'en conclus que le CEC ne sert quasiment à rien : je ne vois pas l'intérêt de travailler pour produire des rapports destinés à rester enfermés dans une armoire.
C'est une nouvelle démonstration que la réforme constitutionnelle était un trompe-l'oeil. Quant à la majorité, je constate qu'elle ne renonce pas à ses anciennes pratiques. S'agissant de libertés publiques, il aurait pourtant fallu s'efforcer de dépasser les clivages partisans, comme Christian Vanneste et moi y étions parvenus. L'incapacité à parvenir à un accord entre majorité et opposition sur ce sujet sera une singularité française…