Le Parlement est le premier défenseur des libertés publiques. Il est donc naturel qu'il se penche sur ce sujet.
Dans notre système constitutionnel, le Président de la République et le Parlement tirent l'un et l'autre leur légitimité du suffrage universel. À partir du moment où le premier désigne le Défenseur des droits, il n'y a rien d'anormal à ce que le deuxième désigne ses adjoints. Mis à part ce mode de nomination, nous ne changeons rien au fonctionnement de l'institution ; le Défenseur des droits restera le responsable, doté de pouvoirs propres. Pourquoi une personnalité nommée par le Parlement aurait-elle plus de légitimité que celle désignée par le Président de la République – dont la légitimité n'est pas moindre que celle de l'Assemblée nationale ? Au contraire, le système que nous proposons est caractérisé par l'équilibre.