Les marchands de sommeil se nourrissent enfin de l'engorgement des logements d'urgence, lui-même conséquence de la pénurie de logements sociaux. C'est donc toute la chaîne du logement qui est aujourd'hui bloquée dans notre pays.
C'est pourquoi nous regrettons que l'on tronçonne la question du logement, et si la loi DALO partait au départ d'une bonne intention – c'est pourquoi nous l'avions soutenue –, force est de constater aujourd'hui qu'elle n'a qu'un effet d'éviction : on déloge Jacques pour loger Paul.
Reste qu'au-delà de la politique globale du logement, qu'il ne faudrait pas perdre de vue car on a su, à une époque, progresser à la fois quantitativement et qualitativement, il est possible d'agir spécifiquement contre les marchands de sommeil : nous souscrivons notamment à la proposition faite par nos collègues socialistes d'un permis de louer. Encore faudrait-il pour cela avoir le courage de se substituer aux propriétaires.