C'est plus rentable que certains trafics et c'est beaucoup moins risqué que d'autres. Les marchands de sommeil l'ont bien compris, et depuis longtemps. Il faut dénoncer aussi certaines pratiques scandaleuses : lorsque des locataires, sans bail évidemment, vont se plaindre à la mairie ou au commissariat pour dénoncer les exactions dont ils sont victimes, ils sont expulsés manu militari par les marchands de sommeil. Or, du fait de notre impuissance, nous acceptons quelque part ces situations violentes.
Devant ce constat dramatique, qui n'est ni de droite ni de gauche, qui touche un certain nombre de nos concitoyens, de nos administrés et qui nous interpelle tous les jours, il est de notre responsabilité de retourner en commission pour aborder, en prenant le temps de la réflexion, tous ces problèmes et élaborer un texte véritablement efficace. Ce sera l'honneur de notre Assemblée de se prononcer ensuite par un vote unanime sur un texte consensuel. La République pourra alors s'attaquer enfin aux marchands de sommeil. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et du groupe GDR.)