Ma question s'adresse à M. Xavier Bertrand, ministre du travail, de l'emploi et de la santé. J'y associe mes collègues du Nouveau Centre et en particulier Claude Leteurtre, qui recevra demain le Président de la République et M. Bertrand (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR) à Orbec, dans le Calvados, afin d'aborder les problèmes liés à la médecine de proximité.
Nous voudrions, à cette occasion, poser la question cruciale de la désertification médicale, qui touche surtout les zones rurales et les zones urbaines sensibles. Pour ne prendre que mon département, l'Eure, je citerai un seul chiffre : moins de 19 généralistes pour 100 000 habitants, alors que la moyenne nationale est de 312. Quant aux spécialistes, les délais pour obtenir un rendez-vous peuvent parfois aller jusqu'à une année d'attente.
J'ajoute que cette situation s'aggrave, puisque, en 2009, on constate une diminution de 2 % de médecins dans les départements touchés.
Comment expliquer cette sous-médicalisation ? Par des conditions d'exercice difficiles en raison de l'isolement, du manque de reconnaissance, du sentiment d'insécurité pour certains, et par l'insuffisance des incitations à l'installation envers les jeunes médecins. Ce refus de l'installation crée des déserts médicaux qui engendrent de nombreuses inégalités territoriales et sociales entre Français devant l'offre de soins.
Il est donc urgent d'agir. Tous les Français doivent accéder aisément à un avis médical et à des soins de qualité quel que soit leur lieu de résidence, et ce à des tarifs remboursables.
Face à cet impératif de santé publique, pourriez-vous d'ores et déjà, monsieur le ministre, nous faire part des mesures que vous envisagez de prendre ? (Applaudissements sur les bancs du groupe NC.)