Nous n'avons pas encore eu le temps de prendre connaissance de l'intégralité de votre rapport, mais vous pouvez être sûr que nous le ferons, car votre présentation était fort intéressante.
Dans la partie intitulée « quelle France vouloir en 2020 ? », vous fixez des ambitions fortes en matière de chômage, notamment en ce qui concerne les jeunes et les plus de 55 ans. Mais votre objectif est beaucoup plus modeste pour les personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté : vous ne voulez réduire leur pourcentage que de 13 à 10 %. Comment analysez-vous les difficultés que nous rencontrons aujourd'hui dans la lutte contre la pauvreté ? Est-ce la faute de la multiplication des temps partiels ? D'une certaine manière, on accepte aujourd'hui l'existence des travailleurs pauvres.
J'ai eu l'impression que le rapport n'évoque pas les inégalités entre les hommes et les femmes, mais peut-être me détromperez-vous. Comment corriger les inégalités salariales ? Si l'on en croit un rapport du Secours catholique, la pauvreté concerne avant tout les femmes aujourd'hui.
Dans le domaine de l'éducation, vous faites un certain nombre de propositions vigoureuses qui méritent d'être étudiées en détail. Je ne suis pas loin de partager certaines de vos analyses, mais j'ai cru constater que le rapport ne mentionnait pas la formation initiale des enseignants. Allons-nous devenir le seul pays où elle n'existe plus ? Le ministre nous explique qu'il convient de former les enseignants dans leur discipline et de les laisser s'adapter eux-mêmes à leur métier, ce qui me scandalise.
J'observe, en dernier lieu, que vous voulez accorder un rôle très important aux responsables des établissements, notamment dans l'enseignement primaire. Quelles devraient être, selon vous, leur formation et leur sélection ?